A la distance où se trouve le tireur, et avec larme quil utilise, le titane résiste (mais tremble bien plus que le vibranium, évidemment). Une vidéo en slow motion et bien what the fuck comme on en trouve parfois sur le net (quand des...
« Une espèce à part », une minisérie de 10 épisodes réalisée par Franck Courchamp et Clément Morin, produite par Lumento et DuckFactory et distribuée par Arte. Elle est disponible gratuitement en ligne.
« Certaines espèces de méduses sont même capables de rajeunir pour relancer sans cesse le cycle de la vie. Sans accidents ou prédateurs, elles pourraient être… immortelles. » À cette époque, l'invention presque simultanée du télescope et du microscope fait d'un coup surgir tout un monde insoupçonné – et qui ne soupçonne pas plus notre propre existence -–, composé d'organismes si petits qu'on peine à les croire vivants, et d'astres si colossaux et si lointains que leur ordre de grandeur est inconcevable aux esprits les plus imaginatifs. C'est de là que naît le vertige baroque, qui trouve son expression la plus définitive sous la plume de Pascal: l'homme baroque est un homme qui a perdu pied, qui ne sait plus qui il est, ni où il est, qui a perdu tout repère dans l'infini, et qui commence à questionner son rôle dans cet univers d'autant plus effrayant qu'il n'est même pas hostile, mais simplement indifférent. Quatre siècles plus tard, l'humanité ne s'est pas encore tout à fait remise de ce choc baroque qu'on a qualifié de « changement de paradigme » dans la pensée occidentale, même si les scientifiques et philosophes de l'âge classique ont tout fait pour mettre de l'ordre dans ce nouveau chaos.
Ensuite j'ai pensé que pour plus d'efficacité sur la compréhension les nombreuses figures dont j'aurais besoin gagneraient à être animées: il me fallait donc un livre sur une tablette avec des figures animées. Et de là je suis passé à l'envie de faire un film, d'autant que cette année-là je travaillais pendant un an à l'université de Californie à Los Angeles, la ville d'Hollywood, la ville du cinéma! C'est là que j'ai cherché à travailler avec l'école d'animation de Los Angeles, et parmi une quarantaine de postulants je n'ai pas trouvé de talent à la hauteur de l'ambition que j'avais pour ce film. J'ai alors cherché sur Internet le "meilleur clip d'animation", pour avoir des idées de ce qui existait et proposer des styles plus concrets à des collaborateurs et je suis tombé sur des vidéos d'un français! Clément Morin, qui faisait des images aussi belles techniquement qu'esthétiques, voire poétiques, et que j'ai contacté sans beaucoup d'espoir. Mais la Fée de la Vulgarisation était de mon côté, car il m'a répondu au bout de 20 minutes en me disant qu'il adorait ce projet et qu'il était partant pour le faire avec moi!
Des premières images figurant un embryon en rotation sur lui-même qui se reflète sur le casque d'un astronaute observant la Terre depuis l'espace, aux derniers plans qui nous ramènent sur notre planète en montrant notamment un sac plastique au fond des océans, un biberon au milieu d'une décharge, un cerf abattu ou encore des déchets spatiaux, le réalisateur a composé une symphonie visuelle d'une fluidité et d'une efficacité remarquables. Auteur brillant, et obstiné. Pendant trois ans, il a progressé dans son travail de construction d'images de synthèse à raison d' une seule seconde de film produite par journée de travail. Une entreprise titanesque. Tout sauf… insignifiant.
Que sommes-nous au milieu des 275 millions d'étoiles qui naissent et disparaissent chaque jour? Des 100 milliards de planètes que l'on trouve rien que dans la Voie lactée? Sommes-nous si rares? Si uniques? S'imposent alors des questions, qui ne sont certes pas nouvelles, mais qui prennent sans aucun doute une autre dimension face à la catastrophe environnementale en cours provoquée par le développement aveugle de l'espèce humaine sur sa planète: « L'Homme, si supérieur, semble bel et bien perdu dans un océan cosmique en perpétuel mouvement […] Les êtres humains n'ont pas la moindre idée de leur place dans l'univers. Sont-ils seuls, ou simplement insignifiants »? N'avons nous donc pas d'autre but que de nous développer à l'infini, écrasant tout sur notre passage? Est-ce là le fruit empoisonné de l'évolution? Ces interrogations nous propulsent avec Franck Courchamp et Clément Morin dans une description haletante et merveilleuse du réel, de l'univers, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, une remise en perspective qui aboutit à mettre en doute le caractère exceptionnel de l'espèce humaine.
« L'homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais c'est un roseau pensant. » Cette célèbre sentence des « Pensées » de Blaise Pascal résume assez bien l'entreprise de Franck Courchamp et Clément Morin dans leur minisérie de vulgarisation scientifique animée, Une espèce à part. Constituée de 10 épisodes de 3 minutes, cette minisérie diffusée sur Arte voit pourtant grand: comme le philosophe du XVIIe siècle, elle propose de conjuguer les deux infinis, partant des molécules les plus subtiles pour embrasser tout l'univers visible et même invisible. Mais elle traduit aussi une ambition, celle de vulgariser une science de pointe à travers un format extrêmement court, calibré pour la durée d'attention moyenne des « millennials ». L'infiniment grand dans l'infiniment petit Ce projet pour le moins baroque a germé dans la tête de Franck Courchamp, directeur de recherche CNRS à l'université Paris XI (Orsay). Au cours d'une carrière scientifique bien remplie, il a connu des émerveillements si forts qu'il a éprouvé le besoin de faire partager ce sentiment extrêmement rare au grand public.
Ainsi, peut-être nous faire gagner en humilité. Alors que nous ne savons pas si la vie s'est développée sur certaines des autres innombrables planètes qui nous entourent, la science nous apprend en revanche que nous ne sommes qu'un minuscule chaînon d'une évolution du vivant qui s'étale sur plusieurs milliards d'années. La terre abrite une vie qui n'a eu cesse de se complexifier, de se diversifier, d'évoluer vers de nouveaux équilibres et ce en dépit de plusieurs crises majeures qui auraient pu anéantir tous les êtres vivants. Comme celle survenue il y a 250 millions d'années et qui marque la fin de la période permienne. Ainsi, 99, 9% des espèces ayant évolué sur terre ont aujourd'hui disparu, alors que l'évolution du genre homo sapiens ne représente que 0, 004% de l'histoire de la terre. Ni nos capacités physiques ni notre intelligence ne sont uniques comparés aux autres êtres vivants. Si homo sapiens se distingue, ce sera peut-être par la brièveté de son existence, à peine deux centaines de milliers d'années, contre plusieurs millions d'années pour beaucoup d'autres espèces.
De l'infiniment grand à l'infiniment petit, cette série d'animation observe l'humanité à la loupe et replace l'Homme dans un univers dont il n'a jamais été le centre. De l'univers aux gènes, des écosystèmes au corps humain, chaque épisode nous permet d'appréhender des grandeurs et concepts difficilement imaginables par notre cerveau. Prenez quelques minutes pour contempler l'univers de l'extérieur de notre nombril!
« Un petit point bleu en rotation autour de son étoile. Une planète finalement de taille banale orbitant autour d'une étoile plutôt blême que les humains ont eux-mêmes classée comme une naine jaune. » Nous ne sommes encore qu'au début de cette nouvelle révolution copernicienne, mais à n'en pas douter ce changement de paradigme sera plus fort encore que le précédent, car plus concret aussi, comme nous le prouve la succession toujours plus torride des canicules estivales. Si l'homme est bien un « roseau pensant » comme l'affirmait Pascal, voilà bien l'occasion ou jamais d'en démontrer l'étendue. Le vertige baroque a eu ses peintres, ses architectes et ses écrivains pour se manifester en images, les meilleurs de ces artistes ayant d'ailleurs souvent reçu une solide formation scientifique et philosophique; de même, l'âge de la crise biologique a besoin d'œuvres fortes et parfaitement documentées. Une espèce à part est de celles-ci, et on ne saurait trop souhaiter sa propagation la plus virale.
« L'Homme a réussi la prouesse de souiller les plus hauts sommets du monde et les plus profonds océans, l'intérieur des espèces et l'extérieur de sa planète ». Une espèce à part est une websérie à grand spectacle, qui devrait être vue dans les salles de cinéma. Forte d'une esthétique puissante et d'une narration méticuleuse, elle est le fruit de la collaboration entre un éminent chercheur au CNRS, Franck Courchamp, et un artiste chevronné, Clément Morin. Le premier est directeur de recherches au laboratoire Écologie, Systématique et Évolution du CNRS, mondialement reconnu (et primé) pour ses études et son travail de vulgarisation. Le second est un réalisateur spécialisé en motion design, remarqué pour la qualité de ses films personnels comme institutionnels. Les deux auteurs se sont rencontrés à l'initiative du premier qui cherchait à mettre en images « des faits fascinants et des chiffres impressionnants » pour remettre l'Homme à sa juste place. Il a trouvé en Clément Morin un auteur brillant.
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